BIODIVERSITE GENERALE
TOUT SUR LE JARDIN D'ESSAIS D'ALGER
allée des dracenea - Photo AHMIM
Le lieu dit du Hamma recèle depuis plusieurs siècles, nombre d’histoires et anecdotes qui n’ont pas manqué de marquer l’histoire d’Alger en particulier et de l’Algérie en général , c’est ce que nous allons tenter de résumer succinctement au sujet de ce lieu si vivant et si riche en événements historiques
Allée de platanes - Photo AHMIM
On peut commencer en 1510 lorsque les Espagnols voulant continuer la « Reconquista » sur les rives Sud de la Méditerranée, installent une forteresse, le fameux ‘’Peňón’’ construit sur les îlots faisant face à la ville d’El Djazaïr ( d'où le nom , signifiant les îlots) menaçant par leurs canons la sécurité et la prospérité des Algérois, qui font alors appel aux frères Barberousse. En 1529 Khair-Eddine s’empare et détruit le ‘’Peňón’’ et c’est avec les matériaux de sa démolition qu’il construit la jetée et le môle en reliant les îlots à la terre ferme.Ainsi est né le port d’Alger qui malgré ses dimensions modestes a fait trembler les pays ennemis pendant 3 siècles.
C’est à l’emplacement actuel du jardin d’Essai dans sa partie basse précisément sur la plage des sablettes que Charles Quint voulant reprendre sa revanche après la défaite du ‘’Peñón’’ et réprimer les corsaires de la Régence d’Alger, fit débarquer en octobre 1541 une armada de 516 bateaux avec des troupes de 24.000 soldats, 7 jours plus tard par la grâce d’une terrible tempête et suite à l’acharnement des Algérois, il ne restait de ces vaisseaux que des débris et 20 .000 de ses soldats périrent ou furent faits prisonniers.
Dans sa partie haute voisine du jardin d’Essai, se situe le versant où le célèbre romancier Miguel de Cervantès (1547-1616), écrivain espagnol du Siècle d'or, auteur de Don Quichotte, qui avait cru trouver un refuge sûr en 1577 dans une grotte pour échapper au Pacha Hassen.
En 1571, il prit part à la bataille navale de Lépante contre les Ottomans, au cours de laquelle il perdit la main gauche, ce qui lui valut le surnom de « manchot de Lépante ». Quatre années plus tard, tandis qu'il rentrait en Espagne, Cervantès fut enlevé par les corsaires et emmené à Alger comme esclave,au vu de son érudition ,il y jouissait d’une grande liberté de circulation, en attendant qu'une rançon fût versée contre sa libération. Il resta ainsi prisonnier durant cinq années, non sans faire plusieurs tentatives pour s'échapper, ce n’est qu’ en 1580 seulement que ses parents et ses amis parvinrent à réunir la somme d'argent requise pour la rançon.
Sur le flanc de la colline dominant le jardin d’Essai un monument a été érigé en 1894 par la colonie espagnole, comportant le Buste de Cervantès sur une pyramide où sont reproduites les armoiries de l ’Espagne.
D’après les premiers écrits mentionnant la création du jardin d’Essai, tous s’accordent à dire que son histoire ne peut être dissociée de celle du début du débarquement des troupes françaises en terre d’Algérie qui ayant compris sa valeur agricole, il fallait impérativement valoriser au plus vite l’agriculture afin de favoriser la colonisation de peuplement qui a suivi l’occupation militaire. Les principales périodes de l’histoire de notre jardin, sont les suivantes :
De 1832 à 1842 :
Les prémices de la création du jardin d’Essai du Hamma reviennent à l’autorité militaire qui décida, dés 1831 (soit une année après le débarquement des troupes françaises en Algérie),d’assainir quelques hectares de terrains marécageux en vue de les transformer en terres agricoles.
La désignation du lieu dit « HAMMA », terme qui signifie en arabe « Fièvre » qui rendait compte à l’époque de l’état marécageux de ce lieu où se développaient toutes sortes d’insectes néfastes pour la santé.Il est vrai que sur ce lieu dit « inculte », était la propriété d’un maure qui possédait une petite campagne avec une quinzaine de norias, il fut simplement exproprié.
Sur proposition de l’intendant Genty de Bussy, le général Avisard signe son décret de création en décembre 1832.
Les préoccupations majeures de l’époque quant à la mise en place de cet établissement étaient de, créer un jardin d’Essai capable de propager la culture des végétaux les plus utiles et auxquels conviennent, le sol et le climat d’Afrique. Dans le contexte de la colonisation d’un nouveau pays, il fallait nécessairement introduire, accroître et multiplier toutes sortes d’espèces et variétés susceptibles d’être performantes au niveau des campagnes algériennes .
Au cours de cette période les deux premiers directeurs ,le lieutenant de Vaisseau Barnier et le commandant de génie Bérard vont s’atteler à mettre en place cet établissement qui d’abord sur 5 ha puis augmenté par la suite à18 ha, devient la plus importante une pépinière, appelé «Pépinière Centrale du Gouvernement » fournisseuse en espèces arborescentes, arbustives et herbacées d’abord d’origine européenne comme les noisetiers, peupliers, érables,orangers, citronniers…, puis par la suite d’ espèces plus exotiques comme les Casuarinas (1835), le Phytolaca dioica (1836), le dragonnier Dracaena draco (1839), l’Hibiscus rosa sinensis (1841) .
Le jardin d’Essai produit tous ces plants et sa production s’ accroît encore plus lors de la promulgation de l’obligation en ces temps de création de nouvelles villes, routes, fermes …., par les nouveaux colons de faire des plantations d’arbres forestiers ou fruitiers jusqu’à 50 plants par ha concédé.
De 1842 à 1866 :
Mr Auguste Hardy, Ingénieur agronome, réputé au sein du Museum d’Histoires Naturelles de Paris, prend la direction du jardin d’Essai, et commence à lui donner une envergure autre qu’une pépinière agricole, celui-ci s’attelle à créer toutes les conditions favorables pour accélérer le développement de l’agriculture et de l’horticulture en Algérie en le transformant en organisme polyvalent.
Il commence par améliorer la fertilité des sols, de régler l’assainissement des marécages par un réseau de drainage des eaux en surplus ainsi que la protection contre les embruns marins.
Durant cette période, il y a eu accroissement de la superficie et annexion de la Villa Abd el Tif qui surplombe le jardin. De 13 ha en 1842 elle passe à 58 ha.
Dans cette nouvelle dimension, de nouvelles dispositions lui sont désormais sienne, Le jardin d’Essai, oriente et détermine les programmes de pépinières annexes qui se sont crées à travers le reste du pays , comme à Constantine, Boufarik,Bône ( Annaba actuellement),…
En plus des problèmes d’introduction et de multiplication du matériel végétal, Mr Hardy , développe la notion de technologie agricole, industrielle et horticole par la publication de brochures et d’articles sur les méthodes culturales à appliquer en Algérie et qui sont toujours d’actualité.
En 1843, on signale l’introduction de l’Avocatier , l’Araucaria excelsa en 1844, les premiers Mandariniers sont introduits en1845 ainsi que d’autres espèces comme le Bananier, Néflier,Anonier, les Ficus, Bambous et Jacarandas, les Pins des Canaries en 1860.
De même des plantes dites industrielles font l’objet de nombreux essais comme, le Henné, le sumac, le coton, le lin, l’agave, le camphrier, le thé, la canne à sucre…
Il devint en même temps, un Jardin Botanique de renommée mondiale, où l’on veut allier aspect économique et esthétique, pour cela débute les plantations des principales allées comme :
- L’allée des Platanes en 1845,
-L’allée des Dragonniers et des Bambous en 1847,
-L’allée des Ficus en 1863,
Le jardin d’Essai qui était dénommé, « Pépinière Centrale du Gouvernement », prend le titre de
« Jardin d’Acclimatation du Hamma ».
Il livra à l’époque dans le domaine de l’agriculture et de l’horticulture, 3 millions d’arbres, 500.000 plants de végétaux herbacées, 8 quintaux de graines d’essences forestières, 5 qt de graines potagères, 280 kg de semences de plants d’ornement, 9qt de graines de plantes industrielles, 80.000 greffons et boutures,….
Ce fut l’age d’or du jardin d’acclimatation du Hamma, puisqu’en plus de faire envoyer ses divers fruits exotiques aux têtes couronnées européennes, il a également participé aux expositions universelles comme, celle de Paris, Londres, Vienne, Rome, Moscou,…
Selon le botaniste Martins, déjà en 1864, la France possédait en lui (le jardin d’Essai), le plus beau jardin botanique des zones tempérées, les plantes cultivées et introduites à cette époque
étaient au nombre de 1.672 genres et de 8.214 espèces et variétés.
En 1865 ; l’on note la visite du Jardin par l’Empereur ‘’ Napoléon III’’ qui n’a pas manqué de relever déjà à cette époque, l’effet pittoresque des diverses essences qui s’y sont bien acclimatées.
De nombreuses personnalités ont aidé à la propagation de produits « algériens nouveaux » comme l’ Archevêque d’Alger qui envoyait de Rome, des graines pour des essais au jardin, de même l’Empereur lui-même envoyât des graines de Litchis, sans compter les envois importants du Museum d’Histoires Naturelles de Paris provenant des quatres coins du monde.
Le jardin d’Essai connut donc un essor considérable durant les 25 années de gestion du jardin d’essai sous la houlette de Mr Auguste Hardy.
De 1867 à 1913 :
Concédé cette même année à la Compagnie Algérienne, une institution privée, pour un bail de 49 ans, les préoccupations économiques ont pris quelque peu le dessus sur le reste des premiers objectifs de mise en place du jardin d’Essai.
Les cultures de plantes industrielles comme la canne à sucre, le ricin, l’agave à fibre textile et le Sapindus ont été fortement encouragées.
Des essais réussis de germination en 1868 du quinquina Cinchona officinalis, arbre originaire de la cordillère des Andes, de la famille des rubiacées, dont l'écorce fournit de nombreux alcaloïdes, dont la quinine reconnue pour ses propriétés fébrifuges et antipaludéennes.
De même un effort certain a été déployé pour la production de plantes ornementales, de vastes carrés sont spécialement aménagés pour les plantations de Palmiers et de fleurs coupées, très demandés par le commerce européen, de plus les Jacaranda, Bambous, Strelitzia, Bougainvilles, Ficus,…ont commencé à orner tous les squares, avenues, domaines et habitations de l’époque.
Le jardin commençait à être fréquenté comme lieu de promenade pour les algérois désirant se charger des atmosphères des formations végétales, exotiques aussi diverses que pittoresques.
En 1892 ,le Dr Trabut célèbre botaniste, spécialiste de la flore d’Afrique du Nord, avait pour mission de continuer les travaux d’acclimatation des nouvelles espèces en Algérie et particulièrement l’amélioration des plantes à caractère économique afin de les mettre en valeur au profit des colons agriculteurs de l’Algérie.
Selon Mr.L. Benhassine concernant le séjour de Karl Marx à Alger, du 20 Février au 02 Mai 1882, Il s’y est rendu sur recommandation de ses médecins et sur l’insistance de son entourage, particulièrement de son ami et compagnon de lutte Engels, pour y soigner une bronchite et une pleurésie. La douceur du climat d’Alger et du sud algérien était recommandée par le corps médical britannique aux patients, pour des cures et des soins afin de guérir les maladies pulmonaires.
Nous rapportons fidèlement une de ces correspondances qu’il envoyait à son ami Engels sur une des séquences passées de la vie à Alger à cette époque :
« Hier à une heure de l’après-midi nous sommes descendus à Mustapha inférieur d’où le tramway nous a amenés au ou Jardin Hamma ou Jardin d’Essai qui sert de « Promenade publique », avec à l’occasion des concerts de musique militaire, et qui est utilisé comme « pépinière » , pour faire pousser et propager des végétaux indigènes, enfin pour des expériences botaniques scientifiques et comme Jardin d’ « acclimatation ». Le tout occupe un très vaste terrain, dont une partie est accidentée, tandis - que l’autre est en plaine. Pour observer tout en détail, il faudrait au moins un jour entier et le faire en outre avec un connaisseur, par ex. l’ami de Fermé, M. Durando, professeur de botanique, chef d’une section du « Club alpin français » dont il dirige régulièrement les excursions dominicales. (J’ai beaucoup regretté que mon état physique et l’interdiction formelle du Dr Stephann ne m’ait pas jusqu’ici permis de participer à ces excursions auxquelles j’ai été invité à trois reprises.) »
De 1914 à 1945 :
De nouvelles directives émanant de l’autorité de l’époque incitent le jardin d’Essai à conserver son caractère de lieu de promenade et de détente, il lui a été aussi assigné comme objectifs :
En plus de l’étude, la production et la propagation des espèces végétales utilitaires les mieux adaptées au climat algérien, l’introduction et l’acclimatation des végétaux les plus divers en vue de constituer des collections botaniques.
Dés 1914 des travaux d’embellissement et de restauration débutent, suite au lancement d’un concours d’architecture paysagiste, le projet de Mrs Régnier et Guion d’Alger est retenu, nous leur devons, la perspective du Jardin français qui s’étend de la face Nord à la face Sud du jardin sur une superficie de 07 ha.
En 1918, l’Ecole d’Horticulture ouvre ses portes, ce qui rajoute au jardin d’Essai
le rôle indéniable dans l’expansion de l’enseignement de l’horticulture et des technologies agricoles. De même l’Ecole Ménagère voit le jour.
En 1923, la colline boisée très abrupt est aménagée en parc paysager c'est la colline des arcades, l’Insectarium se développe et s’ajoute aux autres activités scientifiques du jardin avec la mise en place du Service de la protection des Végétaux.
Les travaux du Musée des Beaux Arts se terminent en 1930, oeuvre de l'architecte Paul Guion, et finalise ainsi le paysage de la partie supérieur du jardin.
En 1933 le Service d’Arboriculture est mis en place afin d’orienter les travaux d’expérimentations sur les d’arbres fruitiers, dans le but recherché était l’amélioration et la création de nouvelles variétés où sont spécialement étudiées les agrumes parmi les variétés Thomson Navel, Washington Navel, Double fine,…, ainsi que les espèces rustiques comme l’olivier et le figuier.
Le début de la seconde guerre mondiale ralentit et freine les activités scientifiques et techniques du jardin, il va d’ailleurs être occupé par les troupes alliées le 8 novembre 1942, qui y installent tout leurs dépôts en matériel roulant, ateliers, réfectoires, …
Il a meme subit des bombardements aériens particulièrement ceux qui ont retentit face au jardin dans la nuit du 26 au 27 août 1943.
De 1946 à 1962 :
Dès la levée de la réquisition en 1946, la Direction de l’Agriculture, entreprend la remise en état du jardin, éprouvé par les événements, les dégâts constatés sont immenses ; les pépinières abandonnées envahit par les mauvaises herbes, les allées défoncées par les lourds véhicules militaires, d’où la perte de nombreuses espèces précieuses, la détérioration des canalisations des serres,…
Après sa restauration en 1947, qui lui redonne son aspect d’avant guerre, il est rouvert au grand public.
Le Jardin d’Essai connut un nouvel essor sous la direction de Mr Carra qui mena à bien sa mission jusqu’au seuil de l’indépendance du pays. Son activité s’est orientée vers l’introduction et l’acclimatation des plantes en vue de constituer des collections botaniques, la floriculture a été spécialement étudiée afin de trouver les variétés les mieux adaptées à son climat et même de créer de nouvelles variétés.
Le jardin d’Essai était lié à un réseau d’établissements spécialisés dans le monde entier permettant de procéder à des échanges de plantes et de semences.
De 1963 à 1984 :
Après le recouvrement de l’indépendance, le 5 juillet 1962, le Jardin d’essai est pris en charge par le Centre Algérien de la Recherche Agronomique, Sociologique et Economique, et par la suite en 1966, l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) qui avait fait du jardin d’Essai une de ses stations de Recherche dont les objectifs de cette dernière cadraient très peu avec la vocation originelle de cet espace.
On assiste alors au dépérissement des structures et des collections végétales dont le nombre de Taxons baisse de 6000 à environ 3000 espèces.
De nombreuses institutions annexes s’installent annexant chacun une portion de terrain y appliquant leur propre réglementation causant de nombreux dommages à la végétation existante.
On y trouvait, l’Institut des Cultures Industrielles, les Centres nationaux pédagogiques agricoles,…..
Le jardin d’essai a été classé comme monument naturel en date du 20 décembre 1967 par la législation algérienne (Ordonnance n° 67-281 du 20/12/67) relative aux fouilles et à la protection des sites et monuments historiques.
De 1985 à l’heure actuelle :
S’en était de trop, cette situation était accentuée par l’inexistence d’une structure de gestion propre, en Avril 1985, il a été crée le Museum National de la Nature sous tutelle du Ministère de l’hydraulique de l’Environnement et des forêts, qui se charge entre autres , de remettre les lieux en état et d’y apporter diverses améliorations comme la signalisation, les revêtements des allées, les commodités pour le public, tout en y respectant l’ordonnancement d’origine afin de pouvoir se consacrer à l’aspect scientifique.
Il s’agissait entre autres de reconstituer les diverses collections et curiosités végétales et de diffuser la connaissance de la nature, de protéger les espèces et d’offrir aux étudiants et chercheurs un cadre de travail et un terrain de découvertes sans équivalent sur le territoire national, sans omettre sa vocation de lieu de promenade et de détente privilégié des citadins algérois.
Siège de l'ANN
En 1991, l’Agence Nationale pour la Conservation de la Nature (A.N.N), sous tutelle du Ministre de l’Agriculture et le Développement Rural, remplace le Museum de la Nature, et intègre le jardin d’Essai comme une de ses Unités spécialisées ( voir autres structutres ).
Source site Fellous amina
LA BIODIVERSITE
LA CONNAITRE C’EST MIEUX LA PRESERVER
Le concept de Biodiversité est apparu dans les années 1970 , lorsque les recherches consacrées aux conséquences des disparitions des espèces et la fragmentation des écosystèmes ou des milieux ont pris de l’importance
C’est avec la tenue du Sommet planétaire des Nations unies sur l’environnement et le développement , appelé aussi Sommet de la terre , ou Sommet de Rio car s’étant tenu à Rio de Janiero au Bresil , qui a débuté le 5 Juin 1992 , date retenue comme la Journée Mondiale de l’environnement à partir de ce moment , que la Biodiversité a fait son entrée comme un enjeu planétaire incontournable car représentant et definissant les caractéristiques de la vie sur la terre , dont le succès dépend de la diversité et de la multiplicité du vivant .
Au terme du sommet de Rio , une convention dite « la Convention sur la Biodiversité » est rentrée en vigueur en Décembre 1993 et elle a été signée par 156 pays dont l’Algerie .
La biodiversité est un concept qui à la diversité des espèces allie la diversité des écosystèmes et la diversité génétique . Ces trois niveaux d’organisation sont étroitement liés entre eux . La diversité des écosystèmes résulte de la variété des biotopes et des biocœnoses , et de la diversité des processus écologiques qui en découlent ; La diversité des espèces ou encore appelée diversité spécifique , résulte de la variété des espèces dans une région donnée , quant à la diversité génétique , elle engendre la diversité du vivant et se refere aux variations intra-specifiqus des gênes .
La diversité des espèces vivantes paraît illimitée puisqu’on l’estime à 5 millions , alors que l’on n’a aujourd’hui recensé que 1.8 millions d’espèces environs , et cela est du aux disparités des moyens mis à la disposition des chercheurs dans le domaine de l’environnement , on sait par exemple que les régions les plus étudiées sont les zones tempérées du monde occidental , ou seulement 10 e la richesse spécifique de la planète est représentée , alors que d’autres régions tres riches , à savoir les régions désertiques , les forets tropicales ne sont pas encore bien connues sur cet aspect .
Les forets tropicales , qui représentent actuellement 7 e la surface du globe , concentrent la moitié de la diversité biologique mondiale connue . Elles hébergent presque 90 e l’ensemble de la biodiversité . D’autres écosystèmes tels que la savane , les landes , les déserts , les forets de montagne ont également un large intérêt en terme de biodiversité .
C’est sous l’action humaine qu’est apparue la menace pesant sur la biodiversité , et on a remarqué que les milieux et les espèces qui les peuplent sont soumis a un déclin sans précédent , et les grandes menaces qui pèsent sur la biodiversité sont la surpopulation induisant une surconsommation , la mondialisation de l’économie , la dégradation d’écosystèmes complets par leur exploitation , à l’exemple des forets , la chasse et la pêche excessive , ainsi que la pollution qui induit la destruction des biotopes , vu que toutes ces activités ont pour résultat la destruction et la fragmentation des écosystèmes, réduisant ainsi les habitats naturels de la faune et de la flore , constituant ainsi la plus forte menace pour l’ensemble de organismes vivants d’ou par ricochet de l’espèce humaine
Les trois causes mondiales de la dégradation des écosystèmes sont les activités agricoles , le développent de l’urbanisation ( constructions , voies de communication , installations industrielles .. ; ) et la surexploitation des ressources ( mines , pêches aux filets dérivants , déforestation …) a titre d’exemple si le rythme de déforestation continue à la cadence actuelle , le dernier arbre que l’humanité connaîtra ne dépassera pas l’an 2045 .
Au vu de tous ces problèmes ; qu’encourt la biodiversité , et qui sont engendrés par l’homme et ses activités , il est temps , de réfléchir convenablement au devenir de l’humanité , et des génération futures , et cela pour la perenite de l’existence , et de la vie .