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NATURE ET BIODIVERSITE ALGERIENNE  
 
 
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La protection de l'environnement

La protection de l'environnement , un IMPERATIF 
Les questions relatives à la protection de l'environnement et au développement durable finiront-elles par avoir, aux yeux de chacun, l'importance qu'elles requièrent aujourd'hui ? Il ne faut plus seulement le souhaiter, mais s'y attacher avec détermination : ce n'est pas trop dire que d'avancer que notre avenir est désormais fonction de l'attention et des soins que nous apporterons à la préservation de notre environnement, aujourd'hui agressé de façon multiforme. 
Notre pays vit en effet une crise sévère de son environnement. Faut-il en souligner les différents aspects ? Nous savons tous combien celui-ci court le risque de menaces définitives. 
Ces menaces demeurent graves et se généralisent : détérioration de notre cadre de vie, pollution de l'eau potable, épuisement des ressources forestières, extinction d'espèces végétales et animales, accumulation de produits chimiques qui empoisonnent les sols, désertification gagnant chaque jour plus de terrain, émanations de gaz toxiques altérant gravement l'air que nous respirons...  
 
 
Face à tout cela, il est impératif que les Pouvoirs Publics, bien sûr, mais aussi les citoyennes et les citoyens se rendent compte davantage de la nécessité de modifier profondément les processus de production, les modes de consommation, ainsi que la relation liant l'homme à son environnement et à son cadre de vie que, dorénavant, nous concourons à façonner avec la nature souvent, hélas, en contrariant les bonnes dispositions de celle-ci. 
La pollution, la détérioration du cadre de vie, les atteintes aux écosystèmes ne sont plus des périls, mais des réalités tangibles et le plus grand de tous les dangers, c'est qu'elles deviennent banales, c'est à dire acceptées ; le consentement par fatalité est la pire des irrésolutions et il peut arriver que, devant l'ampleur des problèmes à résoudre, l'on soit enclin à une sorte de démission par incapacité ou par ignorance. 
C'est pour cela qu'il nous faut vite promouvoir une autre politique au plan national, appliquer un autre programme au plan local, modifier nos comportements au plan individuel. Mais au préalable, il nous faut expliquer l'état de notre environnement pour prendre conscience de la gravité de la crise environnementale en Algérie. 
 
C'est dans ce cadre que le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement vous invite à débattre des questions majeures liées à l'état de l'environnement, pour amener chacun à exprimer ses attentes, ses espoirs et ses inquiétudes, car la protection de l'environnement ne saurait relever des seuls Pouvoirs Publics. 
Le présent rapport sur l'état de l'environnement en Algérie est produit dans cette perspective ; comment agir en effet sur les faits et les comportements si on les connaît mal ? Il faut, pour intervenir efficacement et durablement sur une réalité, tout d'abord la comprendre et bien la connaître. 
Et comment, d'autre part, mieux connaître l'état de notre environnement sinon en le soumettant à des débats publics venant en complément d'études, de recherches et de statistiques produites par tous ceux (Administrations, chercheurs, experts...) qui en ont la compétence ou la charge ? 
C'est pour cela qu'il nous faut dire que le présent rapport est plus une amorce qu'un résultat, et qu'il a donc plus été pensé comme un moyen que comme une finalité. 
A tous et à chacun, par conséquent, de l'enrichir ! 
Notre objectif ? L'écocitoyenneté. C'est à dire, une citoyenneté respectueuse de la nature et de l'homme : de nouveaux comportements, de nouveaux réflexes, de nouvelles façons de voir et de vivre son environnement doivent être encouragés et promus. S'enrichir, c'est aussi préserver ce que l'on a déjà... 
Le débat en voie y aidera. Comme il aidera, grâce à vos propositions et à vos suggestions, à définir les projets et à dessiner les politiques grâce auxquelles, enfin, dans notre pays, la protection de nos ressources, de nos richesses naturelles et de notre cadre de vie, ce cadre de vie où vivront nos enfants, sera l'affaire de chaque Algérienne et de chaque Algérien. 
S'enrichir, 
c'est aussi préserver ce que l'on a déjà... 
 
Par Chérif Rahmani, 
Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement 
 
 
Le collectif du corps technique de l’ANN 
 
Alger , le 19 Novembre 2005 
 
Mesdames, Messieurs, les représentants de la communauté scientifique 
Objet : Demande de soutien de la communauté scientifique 
 
Nous, les représentants du corps technique de l’Agence Nationale pour la Conservation de la Nature ( ANN) , sommes inquiets du devenir du Jardin d’Essai du Hamma. 
Ce jardin a une longue histoire puisqu'il fut conçu dès le début de la colonisation française du pays en 1832. Au cours du 19 éme siècle, avec les plantations de différentes allées et de collections d’espèces exotiques, riche de ces espèces végétales provenant des cinq continents il devient un jardin de renommée mondiale. 
 
Nous vous rappelons que ce site unique a été le lieu de travaux d’acclimatation de nouvelles espèces pour l’Algérie et particulièrement dans l’amélioration des connaissances des plantes à caractère économique, comme les Eucalyptus, Citrus,... 
 
Selon la nomenclature internationale pour la conservation des jardins botaniques, le jardin d’Essai peut se vanter de représenter plusieurs classifications de jardins ; il est en même temps dit « jardin classique », ornemental, historique, botanique et zoologique à la fois, agro-botanique , banque de tissus, jardin horticole, ainsi que jardin à thèmes. 
 
Avec toute cette richesse et diversité, nous avons été surpris dernièrement à la suite de l’article paru dans « Le Quotidien d’Oran » en date du 16 novembre 2005, déclarant que la wilaya d’Alger « envisage la création d’une EPIC » pour gérer ce site unique. Cette affirmation est en totale contradiction avec ce qui avait été mentionné auparavant lors d’une discussion au siège de la Daïra d’Hussein Dey qui devait le constituer en EPA. 
Sachant qu’ en tant l’EPIC (Entreprise Publique à Caractère Industriel et Commercial), le jardin sera versé automatiquement à des activités lucratives par la mise en place d’ aires de jeux, kiosques, buvettes,…,mise à nue des collections, déperdition de spécimens uniques,….  
Toutes ces activités feront perdre à ce site unique, sa vocation botanique de recherche et de l’application des mesures de conservation ex situ. 
 
Aussi, nous vous demandons votre contribution par un soutien à une démarche commune afin de sensibiliser les plus hautes autorités de l’Etat, non pas que nous sommes contre les décisions gouvernementales, mais qu’il serait souhaitable que le jardin se dirige vers un autre avenir, plus valorisant à plusieurs titres, dans le domaine de la recherche scientifique entre autres, sur les plantes médicinales et aromatiques, dans la réhabilitation des essences végétales menacées de disparition que ce soit des espèces autochtones ou acclimatés, …. 
La vulgarisation et la sensibilisation d’un public averti ne seront que bénéfique à toutes les générations confondues ainsi qu’aux visiteurs de passage à Alger avec tous ces lieux pittoresques encore intacts. 
 
Nous restons à votre disposition pour de plus amples informations. 
Pétition 
 
Pour le soutien à une démarche de classification du Jardin d’Essai du HAMMA en jardin botanique et en patrimoine naturel national. 
 
Nom Prénom Qualification Signature 
 
a envoyer à collectif_corpstechnique_ann2@yahoo.fr 
 
FORêT EL MERIDJ DE CONSTANTINE  
Il y a quelques semaines à peine, l’Association pour la protection de la nature et de l’environnement (APNE) avait dressé un réquisitoire en règle à l’encontre de la chasse à outrance pratiquée à une échelle hors normes au détriment du chardonneret, ce petit oiseau chanteur aux couleurs chatoyantes menacé par des prédateurs attirés par le seul appât du gain, nonobstant les dangers qu’ils font peser sur la pérennité de l’espèce par le fait d’une manière d’opérer qui ne répond qu’à un seul facteur, l’appât du gain. 
Aujourd’hui, les militants de ce mouvement écologiste tire une seconde fois la sonnette d’alarme en diffusant un bulletin d’alerte, concernant cette fois-ci la terrible menace qui pèse sur une autre espèce animale, les quelques rapaces qui survivent encore sur les monts du Chettaba et de Djebel Zouaoui qui s’étendent sur plus de 800 ha et, à un degré moindre, dans la luxuriante forêt d’El Meridj, un massif boisé de 200 ha, un des poumons de Constantine après Djebel Ouahch, et sur celui de Draâ Nagra. D’après le président de cette association très active sur tous les fronts où un combat est mené pour la préservation et la protection de la faune et la flore, des buses et des busards ont été trouvés à plusieurs reprises morts aux alentours des sites où ils nichent et se reproduisent. Selon lui, les enquêtes menées pour déterminer la cause ou les causes de ce phénomène ont révélé que les rapaces trouvés morts auraient tous ingurgité des produits toxiques et des déchets infectieux que certains opérateurs médicaux sans vergogne jettent dans la nature, au mépris d’une réglementation pourtant très stricte sur ce volet et sur les dangers qu’ils font peser sur la faune et la flore, mais aussi sur les nappes phréatiques. Le président de l’APNE persiste et signe en avertissant que si rien n’est fait pour protéger ces espèces en voie de disparition sur les monts et forêts qui dominent la ville de Constantine, ces rapaces seront tous exterminés à brève échéance, car ils sont victimes de l’une de leurs caractéristiques, à savoir leur capacité à nettoyer la nature de déchets qui l’encombrent. Ces nettoyeurs de Dame Nature sont malheureusement mal récompensés en retour. Les écolos de l’APNE ne baissent pas pour autant leur garde, comme ils le clament haut et fort d’abord en traquant, disent-ils, les pollueurs qui n’hésitent pas à souiller les monts et forêts boisés du Constantinois et notamment ceux qui y déversent des produits toxiques et des déchets infectieux qui portent également un sérieux préjudice à l’ensemble de la bio diversité de ces sites. Ensuite, en poursuivant sans relâche des efforts visant au classement de ces sites au rang de réserves naturelles. Un objectif prioritaire du fait d’un potentiel qui repose sur la richesse de leur écosystème, de leur biodiversité, sachant qu’ils constituent une niche écologique importante pour leur faune et leur flore. 
 
A. Boussaïd( el watan du 08 11 05 
 
L’INVASION ACRIDIENNE 
TOUT SAVOIR SUR LE CRIQUET PELERIN 
 
Cette année notre pays fait l’objet d’une invasion de la part d’un insecte grand ravageur des cultures , il s’agit du criquet pèlerin de son nom scientifique Schistocerca gregaria , très connu des agriculteurs pour son aspect vorace sur les cultures quand il se regroupe en essaims , c’est à dire qu’il gregarise , sous l’effet de certains facteurs climatiques favorisants et des conditions atmosphériques inhabituelles .  
 
Notre pays a eu a connaître des invasions cycliques de cet insecte , en 1945 ; 1954 et dernièrement en 1987 1988 , ou notre pays a eu à perdre d’énormes surfaces agricoles et une quantité appréciable de produits agricoles , et la lutte contre ce fléau est des plus difficiles et des plus coûteuses , une fois les essaims arrivés . 
 
Cet insecte , appartenant à l’Ordre des Orthopteres et à la Superfamille des Acridiodae , et à la familles des acridiens , possède de puissantes pattes postérieures qui lui permettent de sauter , ainsi que des antennes courtes . 
Le criquet pèlerin Schistocerca gregaria , comme la majorité des autres criquets , possède deux formes de vie , la forme solitaire ou il ne provoque pas de dégâts et la forme grégaire ou il se regroupe en essaims et provoques d’énormes pertes de cultures, a titre d’exemple on sait qu’un essaim peut contenir 40 millions et parfois jusqu’à 80 millions d’individus par kilomètre carré , et les essaims peuvent des fois atteindre 1000 kilomètres carré , équivalent environ à 40 milliards de criquets pesant approximativement 80 000 tonnes (un demi million de criquets pèse approximativement une tonne )  
 
Pour montrer l’importance des ravages eu criquet sur l’agriculture , les scientifiques estiment qu’une tonne de criquets peut manger en un jour l’équivalent en nourriture de 10 éléphants , 25 chameaux , ou 250 personnes .  
 
Un autre point sur lequel le criquet est considéré comme dangereux , est qu’il est friand de toutes les parties du végétal attaqué à savoir les feuilles , fruits , semences , jeunes pousses , 
Jeunes écorces , et à différents stades de sa vie car même les larves causent des dégâts .  
8 es dégâts sont provoqués par les larves , 69 ar les essaims immatures , et 23 ar les essaims mature .  
 
Le cycle biologique de Schistocerca gregaria passe par trois grandes phases a, à savoir l’œuf , la larve et l’adulte ( immature et mature )  
 
La vitesse avec laquelle l’œuf se développe varie suivant les facteurs climatiques , en Afrique sub-saharienne , d’ou nous proviennent les individus qui arrivent au niveau de notre pays , la période d’incubation varie en moyenne de 10 à 14 jours , pour la reproduction estivale  
( Soudan ,Ethiopie , ) , et de 60 à 70 jours pour la reproduction hivernale printanier ( Afrique du nord , Proche Orient ) , cette période peut descendre jusqu’à 20 à 30 jours en période chaude . L’éclosion a lieu peu avant le lever du soleil trois jours après la ponte , et chaque femelle peut pondre jusqu’à 100 œufs regroupés en ootheque .  
 
Les larves , considérées comme étant les plus voraces passent par 5 stades ou il y a une mue après chaque stade .  
 
Une fois passées les stades larvaires , les larves du 5 eme stade deviennent des adultes immatures , qui sont reconnaissables par une coloration rosâtre , d’un rose vif pouvant virer au rouge brunâtre .  
 
Les criquets pèlerins peuvent atteindre la maturité sexuelle en quelques semaines ou quelques mois , c’est a dire de 2 semaines jusqu’à 6 mois , et durant toute cette période l’insecte mange et il est reconnaissable par sa couleur aune , avec des pointillées et plages noires ., le début de la maturation se reconnaît par la disparition de la couleur rosâtre des immatures sur le tibia postérieur , c’est à ce moment que le criquet commence à se reproduire , et la femelle peut pondre à terre , en enfouissant son oviscape ,et même des fois sur les arbres .  
 
Le schéma journalier du comportement du criquet montre que la majorité du temps cet insecte ne fait que se nourrire , Les criquets pèlerins volent le jour et se posent sur la végétation la nuit  
 
Au lever du soleil les criquets forment des tapis denses sur le sol et ils commencent a voler en se laissant porter par le vent , tout en descendant pour s’alimenter pour certains essaims , et c’est surtout au début du coucher du soleil que les essaims se posent entièrement , et s’en suit une très forte alimentation .  
 
Notre pays n’est pas un foyer primaire de cet insecte , car il nous parvient des pays africains subsahariens , amis il existe aux environs du Hoggar , et au milieu du Sahara une aire de reproduction et de grégarisation , c’est en ces lieux que se regroupent les essaims emportés par les vents chauds du sud , et c’est à partir de cet endroit que les criquets peuvent se déplacer vers le nord du pays .  
 
 
 
L'Ecureuil de Berberie a disparu  
 
Atlantoxerus getulus, Août 2004, 12 km au sud de Tazenakht, Maroc ©Photo Michel Aymerich (GERES) 
 
 
Eh oui il existait chez nous en algerie un ecureuil qu'on apellait l'ecureuil de berberie Atlantoxerus getulus .  
Cette esepece qui etait assez repandue du coté de Beni Abbes à Bechar , a disparu de nos jours  
On en perd des chose dans notre pays faute d'attention  
 
LES RESREVES DE LA BIOSPHERE  
 
I - HISTORIQUE ET CADRE INSTITUTIONNEL  
 
Qu’est ce que le MAB ?  
 
MAB sont les initiales de Men and Biosphere ,  
L'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture), administre le Programme sur l'homme et la biosphère (MAB ou PHB en francais ). Ce programme est à l'origine du concept des " réserves de la biosphère ",  
L'origine du programme UNESCO/MAB remonte à la Conférence sur la biosphère tenue à Paris en 1968. Cette conférence portait sur les enjeux scientifiques et administratifs posés par les problèmes liés à l'environnement et aux ressources à l'échelle du globe, problèmes dont la gravité devenait de plus en plus apparente à l'époque. On avait conclu, au terme de la conférence, que les pays devaient se donner des moyens d'entreprendre des recherches interdisciplinaires en matière de politiques et de gestion, aux fins de la conservation de l'environnement et ce qu'on appelle aujourd'hui l'utilisation durable des ressources. 
C'est ainsi que l'UNESCO a lancé en 1970 le programme intergouvernemental MAB visant à favoriser le développement de ce potentiel. Le MAB proposait un certain nombre de thèmes généraux destinés à orienter les efforts de collaboration, et que les différents pays seraient susceptibles de trouver utiles en fonction de leur situation propre. À l'origine, ces thèmes étaient notamment les utilisations et les adaptations humaines de divers grands biomes de par le monde, des démarches suggérées en matière de réalisation d'évaluations environnementales, ou l'élaboration de mesures efficaces de lutte contre la pollution des écosystèmes. En se joignant à ces entreprises, les pays gagnaient la possibilité de profiter de l'échange d'informations et d'expériences que le PHB contribuait à organiser. Au fil des ans, un certain nombre d'autres thèmes ont été intégrés au programme UNESCO/MAB. 
Peu après le lancement du MAB, il a été décidé de reconnaître officiellement certaines régions du globe où des recherches interdisciplinaires de ce genre étaient menées avec succès. En général, les schémas d'aménagement des sols de ces régions comportaient des " zones critiques " pour la conservation des écosystèmes, qui pouvaient également servir de sites de référence aux fins de la recherche ou de la surveillance. Ces régions se caractérisaient aussi par la présence de structures de coopération entre les administrations publiques et les collectivités locales en vue de la promotion de la conservation et du développement durable. Pour les fins de la désignation, on décida de retenir le terme " réserve de la biosphère ", dont le mot " biosphère " fait référence au MAB, et le mot " réserve ", à l'inclusion de zones officiellement protégées dans les schémas d'utilisation des sols.  
Actuellement plus d'une centaine de pays adhèrent au programme UNESCO/MAB , dont notre pays l’Algerie . 
Le Réseau mondial des réserves de la biosphère 
Une Conférence intergouvernementale de l'UNESCO sur les réserves de la biosphère a eu lieu à Séville, en Espagne, du 20 au 25 mars 1995. Il s'agissait seulement de la deuxième conférence mondiale sur les réserves de la biosphère depuis la fondation de UNESCO/MAB, 25 ans auparavant (la première s'était tenue à Minsk, au Bélarus, en 1983). La conférence de Séville fut l'occasion de faire le point sur l'utilisation du concept des réserves de la biosphère de par le monde, de définir un énoncé de stratégie en vue du développement de ce concept et d'adopter un Cadre statutaire établissant les modalités de fonctionnement du Réseau mondial des réserves de la biosphère.  
Le document appelé " Stratégie de Séville et Cadre statutaire du Réseau mondial " fut adopté à la Conférence générale de novembre 1995 de l'UNESCO (28C/Résolution 2.4). 
Le concept de la " réserve de la biosphère " a évolué par rapport à son objet original, à savoir les activités de recherche, de surveillance et d'éducation reliées aux zones de conservation. On insiste aujourd'hui davantage sur l'importance de mettre en relation la conservation de la biodiversité avec les enjeux liés à l'utilisation durable des ressources, et on s'efforce davantage de favoriser la coopération nécessaire à un meilleur équilibre entre la durabilité écologique et économique, surtout à l'échelon de la collectivité. On veille de plus à ce que des structures organisationnelles locales suffisantes soient en place pour la réalisation des diverses tâches associées au concept élargi de la réserve de la biosphère. 
Comment adhère-t-on au Réseau mondial? 
Chaque pays doit désigner des régions répondant aux critères d'une réserve de la biosphère. L'UNESCO fournit un formulaire de candidature, qui comporte deux parties.  
- La partie I sert à préciser en quoi la région proposée satisfait aux critères et fonctions d'une réserve de la biosphère pleinement fonctionnelle, en conformité avec le Cadre statutaire et à indiquer que les autorités compétentes appuient la candidature.  
 
- La partie II est plus détaillée et descriptive; elle porte sur les caractéristiques humaines, physiques et biologiques de la région ainsi que sur les dispositions institutionnelles selon lesquelles la réserve de la biosphère fonctionnerait. Des cartes et d'autres pièces justificatives sont requises. 
Les candidatures sont soumises à l'UNESCO uniquement par l'entremise du comité national (ou organisme de coordination) rattaché au programme UNESCO/MAB dans le pays en question. Elles sont étudiées par le secrétariat de l'UNESCO et un comité consultatif international sur les réserves de la biosphère. Les recommandations de ces instances sont ensuite acheminées au Bureau du PHB, un genre de comité exécutif qui prend la décision finale. 
Que faut-il faire pour demeurer dans le Réseau? 
En général, on s'attend à ce que les dispositions organisationnelles de chaque réserve lui permettent de devenir pleinement fonctionnelle. Une réserve est dite " fonctionnelle " si elle met en œuvre, dans un esprit de coopération, des activités de recherche, de surveillance, d'éducation et de démonstration qui concourent, localement ou à plus grande échelle, aux enjeux de la conservation et de l'utilisation durable des ressources. La réserve doit aussi être disposée à échanger des informations ou des expériences avec d'autres réserves de la biosphère au pays et ailleurs dans le monde. 
Certaines réserves de la biosphère dans le monde, surtout celles qui ont été agréées il y a un certain nombre d'années, n'ont pu réaliser leur plein potentiel et sont devenues inactives. Le Cadre statutaire prévoit maintenant un examen de chaque réserve tous les dix ans, et l'UNESCO a mis au point un formulaire d'examen périodique semblable au formulaire de mise en candidature. Les réserves de la biosphère ayant peu de chances de devenir pleinement fonctionnelles seront retirées du réseau. Les examens périodiques sont traités de la même façon que les candidatures et ils engloberont graduellement toutes les réserves. On a commencé, en 1997, avec les réserves de la biosphère agréées durant les années 70.  
II – ASPECT PRATIQUE  
Definition d’une reserve MAB  
Une Réserve de Biosphère est un site de démonstration du développement durable, ce développement qui « doit répondre aux besoins des générations actuelles sans mettre en péril la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». C'est un territoire d'application du programme MAB de l'UNESCO, qui consiste à promouvoir un mode de développement économique et social, basé sur la conservation et la valorisation des ressources locales et la participation citoyenne. 
Comment devenir une reserve MAB en pratique  
La désignation d'un territoire comme "réserve de biosphère" est l'aboutissement d'une procédure longue et rigoureuse. Lorsque les acteurs locaux souhaitent s'engager dans cette démarche, un dossier doit être constitué, répondant à un ensemble de critères :  
- présenter des espèces et des paysages méritant d'être protégés, 
 
-regrouper des types d'intervention humaine variés, 
 
-disposer d'une structure de coordination adaptée, de programmes scientifiques, 
et enfin disposer également d'un assentiment officiel des représentants de la population locale.  
Ce dossier, d'abord approuvé au niveau national, est transmis par voie gouvernementale à l'UNESCO pour être examiné par les instances du MAB. Une fois établies, les réserves de biosphère sont soumises à révision tous les 10 ans, conformément au cadre statutaire du réseau mondial adopté en 1996 suite à la Conférence de Séville. 
Les objectifs a atteindre pour une reserve de la biosphere  
 
Une Réserve de Biosphère n'est pas n'est pas un territoire d'où l'Homme serait exclu, c'est un territoire animé, vivant et accueillant ! 
 
Les objectifs a atteindre sont : 
 
- Contribuer à la conservation des écosystèmes, des paysages, des espèces et de la variabilité génétique 
- Encourager un développement économique respectant la nature et la culture locale 
- Mettre en place des projets de recherche qui aident à la gestion des territoires 
- Assurer une surveillance continue de l'environnement pour connaître l'état de la planète. 
- Encourager la formation et l'éducation 
- Favoriser l'implication des populations dans la prise des décisions concernant leur région. 
 

(c) Mourad AHMIM - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 27.11.2014
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